Nathalie Talec

©Pierre-André Teiller
Dans l’univers de Nathalie Talec…
Nathalie Talec se raconte ; ce faisant, elle raconte notre histoire, nos peurs, nos craintes, notre froid intérieur, nos solitudes, nos envies-réconfort, comme une nécessité de retourner en enfance après un long voyage au pays des hommes. Et l’artiste de s’approprier la prosopopée du poète :
J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants
Et rapporte l’or des milliers d’oiseaux sur ses grandes toiles.
Dans cette œuvre, d’aucun se prendra pour PEV, cherchera refuge, voire des réponses aux questions de notre époque : La survie, l’eau, l’écologie, le dérèglement climatique et le devenir des femmes. À la suite des années Covid, une petite fille s’est glissée, mémoire vive de l’artiste souvent nue, dans ses dessins, sur ses toiles et jusque dans sa sculpture. Mais la femme demeure emmitouflée, caparaçonnée dans sa Gimme Shelter Collection.En écho à nos questionnements, Nathalie Talec collectionne, archive, recopie des images d’art inuit dont elle parsème son œuvre. Intégrant ces représentations à celle-ci, l’artiste oblige à les digérer dans leur universalité hors d’âge et, tel Le Bateau Ivre d’Arthur Rimbaud, incite à la dérive. La musique n’est jamais loin chez cette artiste multi-formes.
Ainsi, Nathalie Talec a rêvé la nuit verte aux neiges éblouies.
Leïla Voight.